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5 octobre 2009 1 05 /10 /octobre /2009 19:06
l                                                                           Les citoyens mettent leur cachet sur La Poste
Démocratie . Deux millions de personnes ont participé à la « votation » sur l’avenir du service public postal. Mis dans l’embarras, le gouvernement peut-il ne pas geler son projet de privatisation ?

C’est une vague. Une déferlante. Un tsunami. En participant massivement, samedi, à la consultation sur l’avenir de La Poste, plus de 2 millions de citoyens ont transformé cette « votation », à l’initiative d’un collectif extrêmement large d’organisations politiques, syndicales et associatives, en plébiscite triomphal pour un service plus public que jamais et en mouvement social contre un gouvernement qui refuse, jusqu’ici, d’organiser un véritable référendum sur le sujet. Du pays tout entier, remontent, au-delà des résultats encore partiels (les chiffres définitifs ne seront communiqués que ce lundi midi), mille et un témoignages de cette aventure inédite, un grand exercice de démocratie directe, à la fois bricolé avec les moyens du bord et on ne peut plus - sérieux.

La mobilisation au-delà des espérances

Malgré quelques tracasseries administratives, çà et là, dues au zèle des préfets ou des forces de l’ordre (recours contre l’organisation de ce - référendum « sauvage », contrôle d’identité des organisateurs locaux, etc.), la population s’est beaucoup exprimée dans les zones rurales et dans les quartiers populaires, où les bureaux de poste tiennent souvent une place déterminante pour contrer les menaces de désertification ou de relégation.

« Dans tel petit hameau du Gers, sur les 61 habitants, il y en a 43 qui ont participé à la votation sur La Poste, raconte-t-on au Comité national contre la privatisation de La Poste. Là-bas, les gens sont plus allés voter qu’aux dernières européennes. » À Mezel, dans les Alpes-de-Haute-Provence, 232 personnes, sur 600 habitants au total, ont glissé un bulletin dans l’urne posée devant la boulangerie du village. Devant le bureau de poste Émile-Dolet, dans le 20e arrondissement de Paris, les scrutateurs attendaient 500 votants au total et samedi, à la mi-journée, plus de 1 500 personnes avaient déjà participé… À Nice, dont le maire n’est autre que l’inénarrable Christian Estrosi, le ministre de l’Industrie en charge de La Poste au sein du gouvernement, plus de 13 000 citoyens se sont déplacés pour contester la perspective du changement de statut. Même topo à l’échelle des départements (lire aussi ci-dessous), où les résultats sont deux, et parfois même quatre fois supérieurs aux attentes des organisateurs du référendum : dans les Bouches-du-Rhône, on en espérait 50 000, on

en obtient 110 000 ; dans la Manche, on tablait sur 8 000 votants et ils sont 16 346 ; dans l’Hérault, modestes au départ (15 000 participants escomptés), les militants ont été submergés au - final (60 000 votes)… En revanche, les résultats proprement dits de la consultation risquent, eux, d’être sans surprise car, à chaque dépouillement, le « non » au changement de statut de La Poste écrase littéralement le « oui ». Au total, l’opposition à la - privatisation rampante de La Poste pourrait tourner autour des 97-98 %.

Et un camouflet pour le gouvernement

À la mairie du 2e arrondissement de Paris, devenue, durant tout le week-end, le quartier général du Comité national, où une trentaine de bénévoles ont centralisé et, parfois, dépouillé les bulletins (comme ceux récoltés lors de la Fête de l’Humanité), la - satisfaction est totale. Aussi grande que l’embarras, désormais, dans le camp du gouvernement. Côté UMP, les tentatives de minimiser ou de discréditer par avance le résultat et la participation de cette « votation citoyenne », mi-pétition gigantesque, mi-référendum interdit, finissent par ressembler à ce qu’elles sont : de pathétiques manoeuvres de contournement démocratique ! « On n’a jamais vu de mobilisation de cette ampleur, se félicite Colette Duynslaeger, secrétaire générale de la CGT-FAPT. Le gouvernement est parfaitement isolé : il a l’ensemble des organisations syndicales contre le changement de statut, les postiers sont fortement mobilisés et maintenant, la population vient fermement exiger la tenue d’un référendum sur cet enjeu décisif pour toute la société. » Pour Nicolas Galepides, syndicaliste SUD PTT et coordinateur du Comité national contre la privatisation, le gouvernement « doit geler son projet » : « On n’est pas face à un mouvement d’humeur, c’est très profond ce qui se passe autour de l’avenir de La Poste, estime-t-il. À l’évidence, le président de la République et son gouvernement ne peuvent pas ne pas réagir aujourd’hui. Il faut tout arrêter et organiser un grand débat sur ce qu’on veut faire du service public. » Alors que le projet de loi n’est toujours pas inscrit au calendrier de l’Assemblée nationale, les deux millions de participants à la votation citoyenne viennent, chacun d’entre eux, de planter un petit bâton dans la roue du gouvernement…

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26 septembre 2009 6 26 /09 /septembre /2009 15:57
 Dear friends & supporters,
Chers amis et partisans




http://www.no-means-no.eu


NO MEANS NO!
http://www.no-means-no.eu
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22 septembre 2009 2 22 /09 /septembre /2009 18:42

Pour un Front de gauche durable

Entretien. Marie-George Buffet s’explique sur son appel au débat adressé à toute la gauche. « Nous avons la responsabilité de reconstruire une alternative et beaucoup de celles et ceux qui résistent, qui construisent à gauche comptent sur nous ! »

Lors de la Fête de l’Humanité, vous avez appelé à un grand débat d’idées sur ce que doit être une politique de gauche. Pensez-vous avoir été entendue ?P>

Marie-George Buffet. J’ai le sentiment que l’appel que nous avons lancé a été une initiative politique qui a parcouru les allées de la Fête. Je pense qu’elle correspond très exactement à ce qu’attendent des millions d’hommes et de femmes aujourd’hui. Je participais mercredi au rassemblement des cheminots pour la défense du fret, au Bourget. J’ai été interpellée par plusieurs d’entre eux sur cette question. Dans mon intervention, j’ai parlé du Front de gauche, de l’alternative aux politiques libérales. Je ne supporte plus que la gauche ne soit présentée que dans la rubrique des fraudes, des rivalités entre dirigeants, des clins d’oeil au Modem, alors que nous vivons une crise internationale, sociale, démocratique, écologique. Beaucoup de gens pensent comme moi. Avec cet appel, ils se disent : « Enfin du concret ».

Vous proposez que des ateliers se tiennent à l’initiative du Front de gauche et soient ouverts à toute la gauche. Jean-Luc Mélenchon a exprimé son désaccord avec une présence du PS dans ces ateliers, dans la mesure où le Front de gauche ne saurait comprendre le PS. Un communiqué du Parti de gauche a confirmé cette position. Que lui répondez-vous ?P>

Marie-George Buffet. Il faut que le Front de gauche soit durable. Quand j’ai lancé l’appel à constituer un front de gauche, en octobre 2008, c’était dans la perspective des élections européennes. Le scrutin passé, nous nous sommes dit qu’il fallait continuer. Mais il faut l’élargir. Le Front de gauche a vocation à devenir majoritaire. Mon idée est très claire. Nous proposons aux organisations fondatrices du Front de gauche de se réunir rapidement, dès la semaine prochaine, pour préparer ces ateliers. Travaillons déjà entre membres fondateurs, éventuellement même à une plate-forme partagée pour aller à ces ateliers avec des propositions communes sur les grands sujets. Mais invitons bien toutes les autres organisations à en débattre, et surtout toutes les femmes et les hommes de gauche. Et attachons-nous bien à ancrer cette confrontation d’idées à partir des grandes revendications et des exigences portées par le mouvement social.

Il y a urgence non seulement parce que nous avons l’échéance des élections régionales de 2010, mais aussi parce que les hommes et les femmes qui sont aujourd’hui en lutte, en pleine crise du capitalisme, porteuse de tous les dangers démocratiques, sociaux et écologiques, ont besoin de raisons concrètes d’espérer. S’ils ont l’impression qu’à gauche rien ne bouge, qu’elle ne sortira pas du marasme décrit à la une des médias, qu’elle ne répond pas à leurs revendications et à leurs aspirations, l’horizon est bouché. Je dis à nos amis du Front de gauche : travaillons ensemble et organisons ces ateliers sans tarder. Nous avons la responsabilité de reconstruire une alternative à gauche et beaucoup de celles et de ceux qui résistent, qui construisent à gauche comptent sur nous !

Vous parlez d’élargissement du Front de gauche. À qui pensez-vous plus précisément ?

Marie-George Buffet. Nous devons nous tourner vers les autres formations de gauche et écologistes. Parlons des socialistes. Des dirigeants du PS, des présidents de région se tournent vers un parti de droite appelé Modem. Hier, le Figaro mettait à la une : « Modem-socialistes, les tractations ont commencé ». Le Parisien ouvrait ses colonnes à Martine Aubry : « J’accepte volontiers de rencontrer François Bayrou », tout en disant que sa priorité est le rassemblement à gauche ! Mais il y a aussi des millions d’hommes et de femmes, des militants, des élus et des électeurs socialistes qui ont envie d’être de cette gauche que nous portons avec le Front de gauche. Doit-on, parce que certains tendent la main aux libéraux, élever des barrières entre nous et ces socialistes ? Je ne suis pas d’accord avec cela. Je pense au contraire que nous devons tendre la main à ces hommes et à ces femmes et leur dire : venez débattre avec nous. Au Front de gauche nous avons commencé à travailler sur un nouveau projet pour l’Europe, les régions, notre pays, débattons, confrontons nos points de vue. Ces débats, nous les mènerons sous les interpellations des actrices et des acteurs des mouvements sociaux et démocratiques. Le but, je veux être très précise, c’est d’adopter des plates-formes partagées. Je souhaite qu’à la fin de chaque atelier, nous prenions acte des propositions qui nous réunissent. C’est sur cette base que nous pourrons nous rassembler, au lieu d’ériger des frontières infranchissables entre nous.

Ces différences d’approche découlent de conceptions différentes du Front de gauche…

Marie-George Buffet. Nous voulons un Front qui vive et qui grandisse avec les formations qui le composent. Nous n’avons jamais souhaité que nos formations se fondent. Nous voulons faire vivre nos partis. Mais le Front de gauche doit se développer, se tourner vers d’autres. Si nous le figeons, nous le figerons à 7 %. Mon but ce n’est pas de témoigner, mais d’agir. Nos concitoyens nous diront : est-ce utile de voter pour vous si vous ne créez pas les conditions d’une majorité populaire et politique ? Le désir profond du peuple de gauche, c’est que, dans les régions, au gouvernement et au niveau européen, les conditions soient créées pour des choix en rupture avec les logiques libérales, pour de nouveaux droits aux salarié-es, aux citoyen-nes, un pouvoir qui satisfasse leurs revendications. Le front doit être une dynamique.

La gauche dirige 20 régions métropolitaines sur 22. Des communistes siègent dans les exécutifs. Quel bilan en tirez-vous ?

Marie-George Buffet. Nos élus régionaux ont porté tout au long de leur mandat les propositions qu’ils avaient défendues, certains sur des listes autonomes au premier tour, d’autres sur des listes communes avec le PS. Quand on mesure le travail de vice-présidents au transport, les réalisations concernant les TER, ou d’autres vice-présidents avec l’équipement des lycées, la culture ou le sport par exemple, de bonnes choses ont été réalisées. Mais il faut aujourd’hui franchir une nouvelle étape au niveau des ambitions pour les régions. La réforme des collectivités territoriales va être annoncée prochainement. Les régions peuvent être des lieux où les élus commencent à rompre avec les logiques libérales, et des points d’appui pour les luttes sociales. Il y a un bilan à tirer dans chaque région, et surtout des projets à construire.

Vous avez annoncé qu’à l’issue des ateliers, une offre politique serait présentée par le PCF. Pouvez-vous préciser votre proposition ?P>

Marie-George Buffet. Nous ferons une offre politique sur le rassemblement que nous souhaitons pour le premier tour lors du Conseil national du 24 octobre. Je précise d’ores et déjà que, pour le deuxième tour, la gauche sera rassemblée pour barrer la route à la droite et construire des majorités pour gérer les régions à gauche.

Et le premier tour ?

Marie-George Buffet. Nous trancherons la question à l’issue des ateliers car je ne peux pas vous dire si le Front de gauche va rester où il en est ou s’il va réussir à grandir et à prendre des couleurs. C’est cela qui nous permettra de déterminer les contours des alliances au premier tour.

Quels sont, selon vous, les points importants d’un projet d’alternative à gauche dont vous souhaitez débattre dans les ateliers ?

Marie-George Buffet. Le premier atelier commence le 10 octobre. Il y a d’abord le volet de la démocratie. La gauche doit se donner comme objectif la mise en oeuvre d’une nouvelle République. Elle doit s’engager de manière claire dans l’esprit des propositions de loi que nous avons déposées au printemps avec le Parti de gauche, visant à donner de nouveaux droits aux salariés et aux syndicats dans la gestion des entreprises. Il y a la question de l’utilisation de l’argent. Quel engagement sur les salaires ? Sur un pôle public du crédit ? Pour être plus net, il faut que la gauche s’engage à nationaliser une partie du secteur bancaire pour développer des politiques du crédit pour la recherche, la protection de l’environnement, de nouveaux progrès sociaux, une nouvelle fiscalité. La gauche doit s’engager à travailler à une nouvelle façon de produire. À une diversification des ressources énergétiques. J’insiste aussi sur l’accès au savoir, toutes les réformes de la droite sur l’école et l’université sont contestées. Engageons des états généraux sur l’école du XXIe siècle.

Enfin, la gauche, une fois au pouvoir, devra adopter rapidement une loi qui interdise aux entreprises de licencier lorsqu’elles distribuent des dividendes. Va-t-on enfin instaurer le vote des résidents étrangers, ce qui n’a pas été fait par le gouvernement Jospin entre 1997 et 2002 ? La gauche aura-t-elle du courage, de l’audace, affirmera-t-elle ses valeurs ou jouera-t-elle toujours avec les logiques libérales ? Si la gauche sort de ces ateliers avec des plates-formes communes partagées, elle sera en capacité de faire bien plus que de soutenir les manifestants sur le bord de la rue : leur donner un espoir que leurs revendications soient enfin satisfaites.

Entretien réalisé par Jean-Paul Piérot

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21 septembre 2009 1 21 /09 /septembre /2009 16:32

Non à la privatisation de La Poste!

la-posteLa vague de suicide qui touche actuellement les salarié-es de France-Télécom montre clairement à quoi peuvent conduire les logiques de rentabilité immédiate propres au système capitaliste. Les salarié-es de cette entreprise, nous alertent. Il est de notre responsabilité de les entendre. France-Télécom, privatisé depuis 1997, n’est plus du tout un service public. Son seul objectif est de réaliser des profits et d’assurer pour ses dirigeants des salaires mirobolants. Pour preuve, Didier Lombart pdg de France-Télécom touche 1,7 millions d’€ par an !

Voici donc le chemin que souhaite donner le gouvernement à La Poste : une entreprise privée qui n’aurait qu’un seul objectif, servir les classes dominantes. Les salariés de La Poste, les usagers feront les frais de cette privatisation. Plutôt que de privatiser, il faudrait  améliorer et renforcer le service postal. Dans nos quartiers, La Poste assure un rôle de cohésion sociale indispensable.

Les communistes à Rouen comme partout en France sont engagés dans un puissant combat contre ce projet de privatisation. Ils seront à Rouen présents partout pour alerter l’opinion publique et engager les actions militantes. Ils participeront activement à la votation citoyenne du 3 octobre 2009 sur le devenir de La Poste.


Les lieux pour la votation citoyenne à Rouen seront les suivants :

-Dimanche 27 septembre à partir de 10h00 : Marché Saint-Marc

-Jeudi 1er octobre, à partir de 10h00 : Marché Saint-Clément

-Jeudi 1er octobre, à partir de 10h00 : Marché du Chatelet

-Vendredi 2 octobre, à partir de 17h00 : Gare SNCF

-Samedi 3 octobre, à partir de 9h00 : Marché des emmurées; Centre Saint-sever; Marché Saint-Marc; Théâtre des Arts; Palais de justice
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18 septembre 2009 5 18 /09 /septembre /2009 15:16



courrier envoyé à la confédération paysanne

 

bon reception

pascal Le Cousin (pcfser@yahoo.fr)



Madame,

 

Nous suivons avec beaucoup d’attention la situation et les actions des producteurs de lait. Nous vous apportons notre soutien dans vos actions pour que les agriculteurs puissent vivent de leur travail.

 

Dans le même temps, dans une ville comme ST ETIENNE DU ROUVRAY, la situation sociale se dégrade. La mal bouffe gagne les quartiers populaires. Pour nourrir sa famille, faute de moyens financiers, des aliments de qualité très moyenne gagnent les assiettes. Cela a aussi des conséquences sur la santé.

 

Cette situation est inacceptable. Car d’un coté les producteurs ne peuvent plus vivre de leur travail et les consommateurs n’ont plus les moyens d’acheter des produits frais de bonne qualité. Pendant ce temps,  la grande distribution ne connaît pas la crise.

 

Aussi je vous propose de réfléchir à des actions communes. Nous pourrions organiser, dans un premiers temps, des distributions de lait dans les quartiers populaires de notre ville. Celles-ci pourraient se tenir en liaison avec les organisations caritatives de la ville.

 

Je me tiens évidemment à votre disposition, pour plus de précision sur les modalités d’une telle action.

 

Dans l’attente de vous rencontrer, recevez Madame mes salutations les plus fraternelles.

 

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18 septembre 2009 5 18 /09 /septembre /2009 13:07
Combat féministe
Le 17 octobre, une date à ne pas rater !
(source : http://www.osezlefeminisme.fr/...)

Comme nous l’annoncions lors de notre précédent numéro, le samedi 17 octobre prochain est une date à noter dans tous les agendas. En effet, à l’initiative du Collectif National Droits des Femmes et de Femmes Solidaires, une mobilisation nationale se prépare pour défendre de manière unitaire l’égalité femmes – hommes.
Une manifestation est prévue à Paris et sera l’occasion de rassembler associations, syndicats et partis politiques pour la défense des droits des femmes. L’appel à descendre dans la rue est relayé par de nombreuses organisations féministes (Planning Familial, Coordination Lesbienne en France, Chiennes de garde…), des syndicats (CGT, Solidaires, FSU, UNEF) et des partis politiques (PS, PCF, NPA, Verts…).
L’idée d’organiser cet événement est née au lendemain de la mobilisation de février dernier pour la défense du Planning Familial, menacé de voir ses crédits coupés.
Cette tentative du gouvernement de faire disparaître un outil indispensable de l’éducation à la sexualité d’un côté et la persistance des inégalités (salaires, violences, responsabilités politiques…) de l’autre nous montrent que les avancées obtenues depuis des années par les féministes n’ont pas suffi.
La manifestation du 17 octobre a pour objectif de se faire entendre des pouvoirs publics : plus nous serons nombreuses et nombreux, plus nous aurons de chance d’obtenir de nouveaux droits (une loi contre les violences faites aux femmes, des mesures pour l’égalité salariale, un renforcement du service public de la petite enfance par exemple).
Pour mobiliser autour de nous, plusieurs outils : un tract, un site internet et une visibilité de la mobilisation sur les réseaux sociaux. Il nous reste un mois et demi pour réussir le pari de la mobilisation maximum pour cette journée !

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17 septembre 2009 4 17 /09 /septembre /2009 10:51

Robocop aux Mureaux

                                                                                                                                                                     
 La paisible famille Seck a été sortie du lit par les forces de police. Certains membres de la maisonnée ont été menottés, chacun a été isolé… Avant que les pandores, un quart d’heure plus tard, libèrent tout le monde et s’en aillent comme ils étaient venus. Sans un mot d’explication.


Mardi 15 septembre, 6H25. Au 12, allée Georges Bizet, aux Mureaux (Yvelines), au quatrième étage, une déflagration. La police perquisitionne au domicile de la famille Seck. La serrure de la porte saute, la porte est enfoncée. Une dizaine de policiers s’engouffrent dans l’appartement et se précipitent vers les chambres. La première personne appréhendée est la sœur aînée, Ramat, âgée de 23 ans. Elle est jetée sur le lit, sur le ventre, et contrainte de mettre les mains sur la tête. Dans la chambre parentale, les policiers tombent sur Fatimata, la maman, qui est sortie sans même avoir le temps de se couvrir.

Aïssata, réveillée par le vacarme, sort de son lit. Elle est poussée sans ménagement dans la salle de bain où on lui intime l’ordre de ne pas tenter d’en sortir. Yéro, le petit frère, lycéen de 16 ans, est jeté au sol et menotté. Dans ce tohu-bohu, Aïssata tente d’en savoir plus, de comprendre. Elle demande à parler au responsable de cette opération afin d’obtenir des informations. Mais les policiers arpentent l’appartement en tous sens, tenant chacun des membres de la famille isolé dans une pièce. Pas un gradé pour répondre aux sollicitations d’Aïssata.

Enfin, les forces de l’ordre demandent une pièce d’identité. Et, là, se rendent compte de leur méprise : l’homme qu’il cherche, noir de peau comme les Seck, n’habite plus la cité depuis environ quatre ans. Et son appartement était au premier étage ! Pas du tout penauds, les policiers libèrent tout le monde et sortent, sans même un mot pour ceux qui viennent de vivre une situation traumatisante. Pas d’excuse non plus pour la porte et la serrure cassées, pour l’appartement laissé sens dessus dessous.

Le 4 octobre 2006, la police avait organisé une opération matinale très médiatisée dans cette cité des musiciens, forçant au petit bonheur la chance les portes pour repartir bredouille évidemment. Une manifestation avait dénoncée cette opération médiatico-policière. La famille Seck a décidé, elle aussi, de ne pas laisser passer. Surtout pour le jeune adolescent, Yéro, qui se remet difficilement d’un tel choc. Et pour les voisins asiatiques dont les policiers ont défoncé la porte, par erreur, avant de casser celle des Seck.

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10 septembre 2009 4 10 /09 /septembre /2009 19:37











La Fête, carrefour des luttes

La multitude de luttes et des conflits sociaux, dans le secteur privé comme dans le public, seront à l’honneur. Occasion de croiser les expériences et de tisser des solidarités.

« Forum des luttes », à l’agora de l’Humanité, « Apéritif de luttes », au forum social, rassemblement avec les salariés sans-papiers au stand de Paris, « Hôpitaux en lutte », dans l’espace Val-de-Marne, des moments de solidarité avec les Molex, les Conti, les agents d’EDF, ceux de la RATP, les cheminots, les psychiatres, les agriculteurs, les enseignants… Et partout, les premiers votes pour s’exprimer contre la privatisation de La Poste. Sans surprise, la Fête de l’Humanité 2009 sera une caisse de résonance des multiples sujets de mécontentements sociaux. La plupart des acteurs des luttes récentes ou en cours s’y retrouvent. À commencer par les salariés des grandes entreprises du secteur privé en proie à des plans de suppression d’emplois ou à des fermetures de sites, confrontés à des patrons voyous où à des directions qui ont profité de la crise pour annoncer de vastes plans de restructurations. Mais les salariés des entreprises publiques confrontées à une marche forcée vers la rentabilité, tout comme les fonctionnaires qui résistent aux réformes de l’hôpital, de l’université, de l’État sont aussi largement invités à participer à des débats. De ce point de vue, la Fête est aussi un croisement, un espace où se mélangent les expériences, les idées, les points de blocages et les alternatives, les défaites et les victoires.

Depuis le déclenchement de la crise économique, il y a un an, la France connaît une conflictualité exceptionnelle du fait de la conjonction de deux principales causes : les effets de la crise et la poursuite des réformes gouvernementales. Les huit derniers mois ont été riches en luttes. Dans leur entreprise ou lors des rendez-vous de mobilisation interprofessionnelle, les salariés ont exprimé leur refus de payer les pots cassés de la crise, tandis que se développaient des mobilisations pour préserver un haut niveau de services publics d’éducation, de justice, de santé… La plupart de ces luttes ont été relayées, traitées, suivies par des journalistes de l’Humanité. Pendant l’été, du 3 au 21 août, la rédaction a publié une série de portraits : « Moi, nous. Portraits de luttes ». Chacun sa page. Un peu à l’image des conflits sociaux qui ont, en fait, trop peu l’occasion de se rencontrer. Pourtant, les questions transversales ne manquent pas : Existe-t-il des racines communes aux restructurations dans l’industrie ou aux réformes des différents services publics ? Les conflits sont-ils dans une phase de radicalisation ? Jusqu’où faut-il aller pour se faire entendre ? Comment faire face à la répression, à la criminalisation ? Ont-ils favorisé une prise de conscience sur la nature du système économique ? Comment concilier l’action pour préserver son emploi et celle pour arracher le maximum d’indemnité ? Est-il possible de tisser des convergences entre des conflits qui portent des problématiques très différentes ? Faut-il rassembler plus largement que les seules forces salariales ou syndicales pour créer un rapport de forces ? Toutes ces questions, et beaucoup d’autres, trouvent à la Fête matière à être débattues. Cette année, à l’agora de l’Humanité (voir ci-dessous), le « forum des luttes » n’a pas d’autre vocation que de croiser les expériences et de débattre de toutes ces questions

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10 septembre 2009 4 10 /09 /septembre /2009 19:25
 

Gauche : un projet sinon rien
Toute la gauche a rendez-vous au parc départemental de La Courneuve. Au menu des débats de la Fête de l’Humanité, la construction d’une alternative majoritaire pour briser l’hégémonie de la droite.

Lourd climat à gauche en cette rentrée. Alors que des chantiers décisifs se présentent, suscitant une foule de questions pas forcément traitées dans le bon ordre, ni avec le bon timing (quelles réponses à la crise ? quel rassemblement ? avec quels contours ? pour quel programme ? à quelles échéances ? au service de quel projet global de société ? à définir avec qui ? etc.), les querelles politiciennes semblent systématiquement prendre le pas sur les problèmes de fond.
Après l’offensive menée tout l’été par ceux qui intiment à la gauche de disparaître ou de renoncer à ses ambitions transformatrices, la multiplication des contre-feux allumés sur les primaires présidentielles ou sur les alliances avec le Modem semble vouée à étouffer toute amorce de débat qui permettrait de dessiner une réelle alternative à la politique sarkozyste.
La crise de crédibilité de la gauche est patente, si l’on en croit le dernier sondage réalisé par l’IFOP pour Paris Match. Selon cet institut, seuls 33 % des Français estiment que la gauche « ferait mieux » que la droite si elle était au pouvoir, contre 65 % qui sont d’un avis contraire. Une réponse à mettre en relation avec un mécontentement qui ne faiblit pas envers la politique gouvernementale, mais qui ne trouve pas d’alternative dans laquelle s’exprimer.

Les élections régionales en débat

Le temps presse d’autant plus que les élections régionales se profilent, en mars 2010, et que la droite entend bien regagner le pouvoir régional pour renforcer son hégémonie dans le pays.
De son côté, le PCF a dit et répété, lors de son université d’été à Vieux-Boucau, puis durant son dernier conseil national, vendredi dernier, que le rassemblement à opposer à la droite passe obligatoirement par la case « projet », à définir dans des « ateliers thématiques » communs ouverts à toute la gauche, du PS au NPA en passant par les Verts, et aux forces sociales et citoyennes. Ce qui revient à refuser l’« alternative mortifère », pour le PCF, entre jouer les « supplétifs » de recomposition politique PS-Modem, ou accepter d’être « éjectés » des majorités régionales en refusant toute participation, comme le propose le NPA. Le PS est d’accord pour participer à ces ateliers du projet, lui-même organisant les siens où le PCF et les Verts seront invités. Le parti d’Olivier Besancenot vient aussi de proposer à d’autres formations de gauche (PCF, PG, LO, Alternatifs…) de « préparer ensemble les régionales ». Mais le PS n’est pas invité à la table, alors qu’une majorité de gauche au second tour ne pourra s’envisager sans lui. Quant aux partenaires du PCF dans le Front de gauche, si le Parti de gauche et la Gauche unitaire sont d’accord pour reconduire leur alliance aux régionales sur la base d’un projet commun, ils posent comme préalable le refus d’associer le PS aux discussions, au moins au premier tour.

Un paysage à bousculer

Une équation encore compliquée par le débat interne à chaque parti. Au PS, les tenants de la recomposition avec le Modem poussent leurs pions, saisissant la perche tendue par François Bayrou d’une « offre publique de dialogue ». Au PCF, des responsables et des élus régionaux avancent, non sans arguments, que la gauche unie dans les régions présente un bon bilan. Au NPA, le mauvais score des européennes (4,98 %) a rallumé le débat sur le refus de s’unir aux autres forces de la « gauche radicale ».
Au final, la véritable clarification à opérer est de savoir si le paysage à gauche est considéré comme figé, débouchant sur une fracture irréductible entre un PS engagé dans une refondation « démocrate » et une « gauche de gauche » fidèle à ses valeurs mais minoritaire. Ou si l’irruption des citoyens et l’exigence de réponse à leurs préoccupations peuvent être assez fortes pour faire « bouger les lignes » jusqu’à donner corps à une « alternative majoritaire » bien à gauche, mettant en échec les scénarios établis. C’est ce qu’entend démontrer, à travers de multiples débats, la Fête de l’Humanité.

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8 septembre 2009 2 08 /09 /septembre /2009 22:34

          Les malades encore mis à l’amende

Sécurité sociale . Incapable de mettre un terme au scandale des bonus dans les banques, le gouvernement veut renchérir le coût de la santé pour les usagers. La couverture solidaire en danger.

Pas responsables, mais déclarés coupables, et condamnés à payer. Après la taxe carbone, dont l’injustice flagrante est très largement reconnue, voici donc les malades soumis, selon la même logique punitive, à la menace d’un renchérissement brutal du coût de la santé. Invoquant le creusement du déficit de l’assurance maladie, le gouvernement envisage d’augmenter de 25 % le montant du forfait hospitalier (de 16 euros à 20 euros par jour) et d’abaisser, de 35 % à 15 %, le taux de remboursement de médicaments dits à prescription médicale facultative. Il s’agit notamment d’analgésiques très répandus (aspirine, paracétamol), de médicaments contre le rhume, la constipation, de vasodilatateurs…

10 milliards d’euros de déficit

En augmentant d’un euro le forfait hospitalier, « on fait rentrer dans les caisses de la Sécurité sociale 80 millions », fait valoir le ministre du Budget, Éric Woerth. Une hausse de 4 euros générerait donc 320 millions euros. Une pichenette, en termes purement comptables, au regard d’un déficit de l’assurance maladie avoisinant les 10 milliards d’euros. Mais, en termes de droit aux soins, un coup pouvant être lourd de conséquences pour les malades. « Cela reviendrait à facturer 600 euros pour un malade hospitalisé un mois, ce qui augmente de façon exorbitante le reste à charge des malades », notait, hier, le syndicat UNSA. Les frais dits d’hôtellerie, que le forfait est censé couvrir, atteignent les « tarifs de l’hôtellerie de tourisme », remarque la CGT de son côté.

Déjà, selon des enquêtes, 14 % des Français déclarent renoncer à des soins pour des raisons financières. Un phénomène qui risque de s’aggraver du fait des conséquences de la crise sur les budgets des ménages, et sachant que les mesures envisagées viendraient s’ajouter à la longue liste de déremboursements de médicaments, de franchises diverses, décrétés ces dernières années.

Comme à chaque fois, le gouvernement tente d’en minimiser la portée, en soulignant que les assurances complémentaires prennent en charge le forfait hospitalier. Il « oublie » seulement « que 7 % des Français n’ont pas les moyens de se payer une complémentaire », relève la FSU. « Ce sont donc une nouvelle fois les plus pauvres » qui trinqueront le plus. Mais les autres ne seront pas épargnés. Car les assurances risquent fort de tirer argument de cette hausse pour augmenter leurs cotisations.

L’annonce de ces « pistes » a suscité, dès hier, de très vives réactions. « Le gouvernement veut-il remplacer la carte Vitale par la Carte bleue ? » interrogeaient les sénateurs PCF, dénonçant une volonté gouvernementale de « déconstruire progressivement, loi après loi, ce modèle social », reposant sur la solidarité, construit en 1945, dans le but de « transférer la majorité des dépenses de santé de la Sécurité sociale vers les mutuelles complémentaires ». Même constat de la part du Ciss, collectif regroupant des associations d’usagers de la santé, qui voit se poursuivre « le travail de sape de la couverture solidaire ». « À ce train de réductions annuelles, calcule le Ciss, l’assurance maladie ne couvrira pas plus de 50 % de nos dépenses de santé en 2025. » Le secteur de l’assurance privée verrait son marché élargi d’autant. Lors du dernier congrès de la Mutualité, en juin, Nicolas Sarkozy a affirmé son intention de confier aux complémentaires une part croissante de la couverture maladie. En passant allègrement sur le fait qu’avec ces organismes, qu’ils soient à but lucratif ou mutualistes, on quitte le principe de base de la Sécu, celui d’une couverture garantie à tous, sans distinction de revenus.

pas de véritable débat

En menaçant de faire payer de nouveau les assurés, le gouvernement tente d’éviter l’ouverture d’un véritable débat sur le financement de la protection sociale. L’explosion du déficit est avant tout le produit de la montée du chômage, qui assèche les caisses de la Sécu, mais aussi des nombreux allégements et exonérations de charges sociales consenties au patronat (près de 33 milliards d’euros cette année). En lieu et place du nouvel impôt sur la maladie, d’autres ressources pourraient être mobilisées pour assurer la pérennité de la Sécu. Mais la remise en question des cadeaux fiscaux accordés aux plus riches, la taxation des revenus financiers, ceux des traders et ceux des entreprises, des actionnaires, réclamerait plus de courage politique que le choix de faire payer l’assuré de base.

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